INTRODUCTION
Introduction du Guide méthodologique pour la formation des jeunes
Aujourd’hui la plupart des élus locaux, des éducateurs spécialisés jeunesse, des animateurs et des responsables d’associations sont convaincus que la parole des enfants et des jeunes sur la vie locale et leur participation active l’amélioration de leur environnement sont une chance. Une chance pour la construction de cités plus humaines et plus solidaires et une chance pour la démocratie. Aussi, nous sommes heureux de mettre à leur disposition ce guide pour la formation des jeunes. Il doit permettre aux jeunes d’être pleinement acteurs dans leur démarche de participation citoyenne, de comprendre leur environnement, leur rôle et de savoir débattre ou conduire un projet.
Ce guide est avant tout un cadre, une aide, un document dans lequel les formateurs pourront puiser pour concevoir, élaboré eux-mêmes des modules de formation adaptés aux publics et aux spécificités locales. Il se réfère aux principes d’une pédagogie active afin de permettre aux enfants et aux jeunes d’être acteurs de leur propre formation. L’objectif assigné par l’écriture de ce Guide Pédagogique a été conçu et réalisé selon une recherche approfondie à travers mon expérience acquise sur le terrain, par des efforts fournis dans le domaine des Activités d’Animations Socio- Educatives et Culturelles.
INTRODUCTION
A) L’approche socio-historique et culturelle de la jeunesse algérienne
La place des jeunes dans la société
Toutes les analyses historiques et sociologiques s’accordent à dire que la place des jeunes dans la société n’est plus la même que celle d’il y a 50 ans. En effet, l’évolution de la société a modifié la situation des jeunes (allongement des études, arrivée plus tardive dans la vie active, difficulté des jeunes vivre et à s’approprier la phase intermédiaire entre les études et la vie professionnelle…).
Force est de constater qu’il existe une réelle nécessité à accompagner les jeunes dans cette phase intermédiaire par ce que les difficultés des jeunes sont multiples (logement…) et que cette phase est de plus en plus longue et génère une situation de stress, de risques économiques, sociaux….
Notre mission
Bien que le contexte de vie des jeunes se soit transformé au fil des années, nous pouvons constater que la détresse et l’isolement de bon nombre d’entre eux sont aussi grands, sinon davantage qu’au début de la création
des maisons de jeunes. Les structures traditionnelles ont continué de s’effriter et de perdre de leur efficacité dans l’éducation des enfants.
Sources des problèmes des jeunes
Pour dire que la jeunesse de notre pays face à de nombreux problèmes est de ne pas révéler quelque chose de nouveau. Chaque génération de jeunes a été confrontée à des problèmes. Mais cette époque particulière de l’histoire de notre nation semble offrir les problèmes des jeunes qui n’étaient pas toujours ce que en appuyant sur quelques autres âges.
Leurs problèmes semblent être plus dominante, si ce n’est pas de nature différente, que certains avant de les avoir eu à faire face. Partout nous voyons le jeune confus, frustré, impliqués dans les émeutes, rébellion contre l’autorité, ancrée dans la criminalité et l’âge est caractérisé par le suicide. Certes, ce n’est pas vrai de tous les jeunes, mais il est vrai d’un certain nombre d’entre eux désespérément grande.
En 1984 les besoins et aspirations des jeunes
En 1984, une enquête nationale portant sur les besoins et aspirations de la jeunesse était lancée. Elle constituait la première action qui allait dans le sens de la recherche du dialogue avec les jeunes en les interrogeant sur
leurs besoins et aspirations en matière de loisirs, de culture et d’animation éducative et sportive.
En 1985 1er Festival national de la jeunesse
En 1985, à l’occasion du 1er Festival national de la jeunesse les jeunes avaient pour la première fois pu discuter avec des personnalités de la vie culturelle, artistique et sportives, dans des face à face, sans complexe et en toute liberté.
Dans cet ESPACE RENCONTRE, la parole était donner à la fois aux jeunes venus de tous les horizons du territoire national et des personnalités dont << ils avaient entendu parler ou regarder à la télévision. Des forums étaient également organisés ça et là à l’occasion d’autres manifestations où les jeunes étaient invités. La mise en œuvre et le suivi de ce programme ont été confiés à une commission interministérielle présidée par le Ministère de la jeunesse et des sports et composée des institutions en bref de tous les Ministères. Les activités de cette commission qui ont démarré en 1985 se sont interrompues à la faveur d’octobre 1988.
OCTOBRE 1988 manifestation des jeunes
L’année fût marquée par des manifestations des jeunes qui ont exprimé leur mécontentement. Livrée à elle-même, marginalisée, accablée par la mal vie et face à de multiples difficultés, la jeunesse s’est révoltée ; elle est descendue dans la rue pour crier son désarroi et faire entendre sa voix afin qu’elle soit respectée et considérée.
Le 5 octobre 1988 a été le détonateur d’une situation qui méritait d’être prise au sérieux.
Les 20 et 21 décembre 1989 dispositif national d’insertion de jeunes
La deuxième tentative a consisté en la mise en place d’un dispositif national d’insertion et de promotion de jeunes élaboré lors des rencontres nationales sur l’insertion et la promotion de jeunes tenues au palais des nations
les 20 et 21 décembre 1989 auxquelles ont notamment participé les secteurs suivants : jeunesse et sports, formation professionnelle, emploi Intérieur et collectivités locales.
B) Les assises nationales de la jeunesse 10 novembre 1993
Stratégie nationale
Les Assises Nationales de la jeunesse doivent, de toute évidence, aboutir à la mise en place d’une stratégie nationale intégrée favorisant la détermination d’actions concrètes et coordonnées ainsi que l’identification claire des mesures et des moyens à déplorer qui permettent d’opposer une dynamique de l’insertion à la dynamique de l’exclusion.
La mise en œuvre d’une telle politique en direction de la jeunesse ne peut ignorer d’intégrer les valeurs éducatives, civiques et morales qui guident les actes de chaque citoyen et participent au renforcement de la cohésion nationale, pour l’édification d’une société saine et engagée dans la réalisation des tâches de développement social.
Seule une telle approche peut donner une réponse adéquate aux préoccupations multiformes exprimées par les jeunes, car permettant d’agir dans une même logique sur les différents leviers que sont l’animation socio-éducative et culturelle, sportive ; l’insertion sociale et professionnelle, la vie associative, la santé et la prévention, la lutte contre les maux sociaux…
C’est dans une telle perspective de définition d’un processus global, cohérent et actif pour le traitement de toutes les questions de la jeunesse, que le Ministère de la jeunesse et des sports organise les Assises Nationales du 10 Novembre 1993 au palais de nations.
Les participants à ces Assises, dans leur majorité représentatifs des diverses catégories de la jeunesse et du mouvement associatif, ont eu à débattre autour des questions inhérentes à la prise en charge de leurs préoccupations essentielles articulées autour des principes et objectifs suivants :
Diagnostique
Etablir un diagnostic objectif sur l’état actuel de la question de la jeunesse et des conditions de la prise en charge de ses préoccupations majeures.
Complémentarité
Définir une nouvelle stratégie d’action axée sur la complémentarité des secteurs et institutions concernés avec la participation de jeunes.
Redynamisation
Déterminer les mesures et les moyens destinés à redynamiser les activités du secteur de la jeunesse, ainsi que les modalités de leur mise en œuvre.
Dans ce cadre, la réflexion a été engagée plus particulièrement sur les thèmes suivants :
- Le chômage et l’emploi des jeunes
- L’insertion sociale des jeunes
- L’animation de proximité
- Les activités en faveur de l’enfance
- Les activités en direction des milieux universitaires et scolaires
- La redynamisation des établissements de la jeunesse
- Les pratiques sportives et l’éducation physique
- L’information et la communication
- Les échanges nationaux, Internationaux et le tourisme de jeunes
- La lutte contre les fléaux sociaux
- La place et le rôle des associations en milieu de jeunes
- La coordination intersectorielle
Etats des lieux
Les problèmes des jeunes depuis 1993 se sont multipliés et sont devenus complexes. L’absence d’une prise en charge sérieuse de leurs préoccupations a donné lieu à une situation difficile qui s’est transformée en crise dont les principales causes sont :
- Perte de confiance des jeunes en leurs propres capacités et dans les institutions nationales de leurs pays.
- Indifférence l’égard du sentiment patriotique.
- Indifférence aux valeurs fondamentales de la société.
- Recherche désespérée des visas pour l’étranger. Délaissée, la jeunesse algérienne est devenue la proie des aventuriers.
Suggestions
Urgence d’une action nationale de grande envergure en faveur de la jeunesse.
Il faut que les jeunes sentent que le pays a besoin d’eux et qu’ils représentent l’avenir.
La jeunesse ne doit pas être considérée comme un fardeau mais une force vive de la nation.
Eliminer les démarches marquées par le cloisonnement sectoriel et la marginalisation des jeunes.
Instaurer un cadre adéquat et permanent de débat et de concertation avec les jeunes pour connaitre leurs problèmes.
Traduire dans les faits sur le terrain la volonté de l’Etat à mettre à la disposition de la jeunesse les moyens d’assumer ses responsabilités.
Instaurer des mécanismes pour favoriser la concertation et la participation des concernés en premier lieu, car ils sont les mieux placés pour décrire leur situation.
Les pouvoirs publics doivent s’impliquer davantage.
Situation actuelle de la jeunesse
Même tardive, la réaction de l’état sur la situation actuelle de la jeunesse est salutaire quand même, car mieux vaut tard que jamais, comme le dit un vieux dicton. Sans vouloir porter un jugement de valeur sur la conférence gouvernement-walis sur la jeunesse, associer les principaux représentants du mouvement associatif car ils sont les mieux indiqués pour décrire la détresse elle désespoir des jeunes.
L’Algérie qui a besoin de tous ses enfants doit compter sur sa jeunesse pour en faire l’artisan d’une Algérie forte et prospère, ouverte au progrès et à la modernité. Il revient aux jeunes de saisir l’appel de l’Etat pour s’organiser afin qu’elle participe à la réalisation des projets qui les concernes.
Créer un organe indépendant attaché à la présidence de la république.
Multiplier les actions d’orientations, de suivi, de coordination et de contrôle pour analyser régulièrement la situation afin d’apporter les correctifs nécessaires.
Créer des groupes de travail pour examiner les spécifiés des problèmes de la jeunesse car d’une région à une autre les problèmes ne sont pas identiques.
Organiser « les états généraux de la jeunesse « en associant le mouvement associatif et les organes nationaux ayant des rapports avec les questions de la jeunesse
Stratégie nationale
Sil a période récente nous a donné des esquisses de ce que pouvait être
une action concertée
pour sa prise en charge, entre l’administration et les différents acteurs de la société et de la vie sociale à divers niveaux d’intervention, une grande partie de cette jeunesse continue encore d’exprimer
un malaise persistant
dans sa quotidienneté. Ce sentiment traduit des débats qui restent pour l’essentiel d’actualité, et laisse apparaître que le dialogue avec les jeunes pour résoudre avec eux leurs problèmes doit franchir une nouvelle étape que doit caractériser la franchise et la sérénité.
Depuis les assises de 1993, de 2008 à 2009,
Problèmes des jeunes Depuis les assises de 1993, de 2008 et de 2009, les problèmes des jeunes se sont multipliés et sont devenus complexes. L’absence d’une prise en charge sérieuse de leurs préoccupations a donné lieu à une situation difficile qui s’est transformée en crise dont les principales causes sont : perte de confiance des jeunes en leurs propres capacités et en les institutions nationales de leur pays.
L’Etat a opté pour l’organisation des assises de la jeunesse, a ouvert ce dialogue mais apparemment les différents ateliers installés dans ce cadre, notamment en ce qui concerne le chômage, les obstacles bureaucratiques en matière de microcrédits et les phénomènes sociaux mais leurs résolutions sont restées dans les tiroirs !C’est vrai qu’on ne peut pas changer certaines réalités du jour au lendemain dans un pays qui n’a pas encore une vraie économie qui pourrait créer de la richesse, donc, l’emploi, qui reste le premier souci de cette jeunesse.
C) Réflexion sur les états généraux de la jeunesse
Les jalons de la démocratie participative
Cette conférence s’inscrit en droite ligne des directives développées par le
président Bouteflika, le 15 avril dernier concernant la nécessité de faire du mouvement associatif le véritable relais entre la société politique et la société civile du 14 au 16 juin 2011 au palais des Nations à Alger,
en présence d’un millier de participants venant de tous les horizons professionnels, sociaux, culturels ou universitaires.
La conférence, organisée par le Conseil national économique et social (CNES), sera couronnée par l’adoption d’une déclaration finale sur la base des recommandations de cinq ateliers spécialisés
(économie, social, gouvernance, jeunesse, organique et fonctionnement).
« Un événement historique »
Les états généraux de la société civile sont un cadre porteur pour l’avenir de notre pays. Ils permettent de libérer la parole et de faire en sorte que tout le monde contribue au renouveau de l’Algérie dans le respect de la pluralité des opinions et de l’attachement à des valeurs communes.
« Mettre en place une transition démocratique et pacifique »
L’Algérie est confrontée à un enjeu qui est celui de la démocratisation. L’histoire de l’humanité a démontré qu’il n’existe que deux voies pour instaurer un ordre politique :
La voie pacifique ou celle qui mobilise le recours à la violence.
Le contexte international
L’Algérie a besoin de parachever son processus des réformes. Le contexte international nous impose un consensus pour préserver la stabilité, l’unité, la sécurité du pays. Par conséquent, la construction d’un Etat de droit, l’ancrage d’une véritable démocratie et le respect de toutes les libertés individuelles et collectives exigent un mouvement associatif générateur de progrès, qui est à la base d’une démocratie authentique, comme l’attestent les pays les plus avancés et les plus prospères
1) La jeunesse Algérienne au carrefour du développement
Le chômage entraîne une dévalorisation sociale des diplômes, pousse à une ‘’réinsertion” dans l’informel et accentue le désir de ‘’tenter sa chance”.
Idées débats
Le Ministère de la jeunesse et des sports (et des loisirs ne peut porter à lui seul le chapeau du ratage de la prise en charge d’une jeunesse qui représente plus de la moitié de la population algérienne et dont les besoins réels devraient être satisfaits par les lois de finances annuelles à raison de ratios et quotas relativement proportionnels du point de vue démographique.
Le phénomène socioculturel que représente le sport sous- tendu par un autre plus important et stratégique, comme celui de la jeunesse, reste dans tous les pays du monde une affaire de spécialistes, d’universitaires, de chercheures et de praticiens / éducateurs responsables en derniers recours du cadre opératoire.
Stratégie de mise en œuvre
La mise en œuvre de la politique du Gouvernement en matière de jeunesse incombe en priorité au Ministère chargé de la Jeunesse A travers ses structures centrales, décentrées, rattachées ou sous-tutelles.
Les grands axes
1- La vie sociale
Créer un lieu de convivialité et de rencontre pour l’ensemble des habitants afin de développer le lien social et l’échange entre les générations. Renforcer la citoyenneté et la solidarité entre les habitants en élaborant des projets collectifs donnant vie aux quartiers.
Accompagner les habitants pour la réalisation de leurs projets individuels ou collectifs.
Centraliser l’information sur les nombreux services présents dans la commune.
2- La famille
Créer un espace d’accueil et d’échanges convivial pour les parents et entre les parents et les professionnels (médiation familiale).
Favoriser l’émergence de projets d’animation soutenus par les familles, et développer le lien Parents/Enfants pour une meilleure cohésion de la cellule familiale.
Créer un point d’information global sur la famille.
3- L’animation et la jeunesse
Poursuivre le travail éducatif sur les thèmes de la citoyenneté, de la lutte contre le désœuvrement des 11/25 ans et la prévention en direction de la santé. Articuler les projets jeunes avec la mobilisation de la cellule familiale.
Favoriser la remise à niveau des acquis linguistiques et de la pratique Del ‘informatique afin de favoriser l’insertion sociale.
Accompagner les jeunes de 11/16 ans, quelle que soit leur situation sociale, dans le cadre de l’accueil collectif de mineurs autour de l’élaboration commune de projets d’animation.
Proposer des animations socioculturelles pour les publics ne fréquentant pas les établissements dédiés à la culture et développer une fonction de passerelle avec ses acteurs.
Créer un espace d’expression adapté aux adolescents et aux jeunes adultes afin de mieux faire connaître leurs attentes, de faire émerger leurs projets et de les accompagner dans leurs réalisations.
4- La vie associative
Renforcer les associations existantes par la mise en œuvre d’un soutien technique et logistique (salles et matériel).
Favoriser l’émergence et l’élaboration de projets communs d’animation.
Favoriser l’échange de pratiques entre les acteurs sociaux en développant les rencontres.
Favoriser les partenariats entre les actions du Centre Social, celles du tissu associatif et celles des services municipaux de la commune.
Favoriser la rencontre entre les habitants et les associations du territoire afin de mobiliser l’engagement associatif. Priorités urgentes du gouvernement.
2) Nouvelle citoyenneté et animation socio-éducative et culturelle.
L’animation socioculturelle et les défis du temps présent
A l’heure de l’insécurité sociale induite par la globalisation néolibérale et la crise de la société du travail, de la tendance aux replis identitaires, l’animation socioculturelle a un rôle toujours plus important à jouer :
Objectifs / Missions:
favoriser le travail d’animation en milieu populaire.
soutenir l’action des centres et des maisons de jeunes en assurant un accompagnement professionnel en matière de formation, d’animation, d’information, de gestion comptable et de conseils.
sensibiliser les pouvoirs publics aux problèmes de la jeunesse défavorisée
permettre le développement d’une politique socioculturelle pour tous les jeunes.
développer des projets locaux d’actions, au niveau des communes.
favoriser le développement pédagogique et le travail de réseau des centres de jeunes.
Activités :
la mise en œuvre de projets locaux d’actions, en partenariats avec les centres de jeunes.
le développement de formations continue pour les animateurs
la création d’outils pédagogiques favorisant l’animation en milieu populaire
la réalisation de publications
la constitution de coordinations favorisant un travail de réseau et la mise en œuvre d’une politique coordonnée de la jeunesse
Idées débats « socio-éducative et culturelle de masse »
Il est important de « désenclaver » le phénomène de la jeunesse, des sports et des loisirs de leur ancrage structurel traditionnel en Algérie représenté, aujourd’hui, par un ministère qui, bon gré mal gré, ne peut prendre à lui seul en charge un phénomène socioculturel pour ne pas dire politique qui dépasse potentiellement – je précise – les compétences de ses cadres centraux et subalternes dans les 48 Wilayas…
Le Ministère de la jeunesse et des sports (et des loisirs ne peut porter à lui seul le chapeau du ratage de la prise en charge d’une jeunesse qui représente plus de la moitié de la population Algérienne et dont les besoins réels devraient être satisfaits par les lois de finances annuelles à raison de ratios et quotas relativement proportionnels du point de vue démographique.
Le phénomène socioculturel que représente le sport sous- tendu par un autre plus important et stratégique, comme celui de la jeunesse, reste dans tous les pays du monde une affaire de spécialistes, d’universitaires, de chercheures et de praticiens / éducateurs responsables en derniers recours du cadre opératoire.
Du point de vue structurel, tous les ministères sont partie prenante (y compris celui de la Défense Nationale) dans la prise en charge de la jeunesse, des sports et des loisirs, sans oublier le secteur Associatif issu de la Société Civile ainsi que le secteur privé.
Le Ministère de la jeunesse et des sports peut-il à lui seul avec ses ressources humaines et matérielles assumer la prise en charge socioéducative, récréative(loisirs) et sportive de plus de la moitié de la population, là où les pays émergents n’ont réussi qu’en mobilisant toute leurs institutions et société civile.
Une nouvelle époque
Nous vivons un changement d’époque, un changement de concepts. Notre société a subi une profonde mutation en très peu d’années. Les principaux paramètres socio-économiques et culturels qui bâtirent les fondements de la société industrielle pendant plus d’un demi-siècle n’ont pas changé. Traditionnellement, la famille, l’école, le quartier ou la communauté au sein desquels nous habitions ou travaillions étaient considérés comme les espaces de base de la socialisation. Dans tous ces milieux de vie communautaire, les changements et transformations ont été remarquablement significatifs.
Pour une éducation partagée
Pour une éducation partagée s’appuyer sur le concept encore peu développé De l‘éducation partagée : l’éducation ne se résume pas aux enseignements scolaires, les familles, les centres d’animation et de loisirs jouent aussi un rôle. L’objectif est de mobiliser les acteurs du temps scolaire et ceux Del ‘éducation non formelle, des temps de loisirs, autour d’une démarche d’éducation au sens global.
L’ouverture des écoles et des établissements scolaires (collèges et lycées) hors temps scolaire (soirs, week-ends et vacances) aux élèves, à leurs familles et à la population du quartier, pourrait aussi servir de lieux de répétition pour les praticiens artistiques amateurs toujours en quête de lieux pour pratiquer (théâtre, musique, écriture, arts plastiques, photo, vidéo, danse…).
L’utilisation des équipements sportifs intégrés (gymnases, stades, piscines…) doit pouvoir encore s’améliorer. La lutte pour la réussite de tous conduit à donner à tous des conditions favorables pour un travail scolaire personnel mais aussi à ne laisser personne sur le côté en repérant et accompagnant les élèves en difficulté, les décrocheurs et même les non scolarisés.
Quel regard sur l’avenir
A la lumière de ce qui précède, et des quelques points soulevés, découlent trois interrogations fondamentales :
Comment être mieux à l’écoute des jeunes ?
Comment renforcer le partenariat avec les jeunes ?
Comment atteindre ces objectifs ?
La participation des jeunes à la prise de décision est unanimement reconnue dans le monde, comme une nécessité incontournable. Le devenir de la jeunesse doit être plus que jamais au cœur de l’action gouvernementale et de toutes les institutions nationales. Cette reconnaissance appelle en premier lieu à la mise en place :
Un conseil national de la jeunesse.
Des conseils de wilaya et communaux de la jeunesse comme des outils privilégiés de participation des jeunes.
La politique de mise en place des conseils des jeunes vise essentiellement l’intégration et la promotion, la prise de responsabilité et le renforcement des capacités des jeunes à l’autonomie et à la contribution aux efforts de développement. En fait, la création du Conseil des jeunes, peut être considérée comme une initiative pionnière qui aide à pratiquer la démocratie et le dialogue, et à se familiariser avec la discussion des questions d’intérêt pour ces groupes sociaux, sur les plans éducatif, social et politique.
Un Conseil Communal des Jeunes
est un outil indispensable en faveur de l’exercice de la citoyenneté pour les jeunes ainsi que de la participation. Heureusement, ce n’est pas le seul moyen car les jeunes peuvent également s’impliquer dans d’autres exercices tels que les maisons des jeunes, les clubs sportifs, les centres de loisirs, …
Développer des projets d’intérêts généraux
Dialoguer avec les adultes et entre eux
Améliorer la qualité de vie de la commune
S’imprégner des difficultés rencontrées en démocratie :
Faire valoir son projet et le motiver
Développer le projet avec l’appui indispensable des personnes ressources
Trouver des pistes de financement
Accompagner la mise en chantier du projet.
Quels sont les principaux objectifs pour la création d’un CCJ ?
Permettre aux jeunes de la commune de penser et développer des projets d’intérêt général en partenariat avec les adultes, ces projets devant améliorer la qualité de vie de la commune Permettre aux adultes d’éclairer la politique jeunesse à mettre en place ou à développer Permette aux jeunes d’accéder à leur mesure à des responsabilités ainsi que de développer leur autonomie Permettre aux jeunes de se rendre compte des difficultés à surmonter pour permettre un projet à réaliser Rétrécir le passé entre les élus communaux et les jeunes
Favoriser l’engagement des jeunes soit au niveau politique au sens noble du terme soit au niveau social
Dynamiser un grand nombre de jeunes dans la commune grâce à des projets auxquels ils adhèrent
Faire émerger des valeurs telles que la mixité sociale, la lutte contre l’exclusion… en favorisant la participation de tous les habitants aux activités développées
Développer toutes les valeurs civiques grâce à une meilleure connaissance de l’autre
3) Les collectivités locales et la société civile
Les collectivités locales
Les collectivités locales
(Communes, Wilaya)
doivent jouer un rôle prépondérant dans la promotion et le développement des activités de quartiers, par leur implication dans la conception, la réalisation et le suivi des programmes d’animation. Les associations de parents d’élèves, les comités de quartiers et les associations à caractère social, culturel et sportif doivent être impliqués davantage dans la mise en œuvre de, ces programmes.
Le cadre organisationnel
L’animation des quartiers doit reposer essentiellement sur les responsables communaux, les offices des établissements de jeunes et le mouvement associatif.
L’encadrement
Organiser des stages de formation pour les éducateurs et les animateurs de quartiers en collaboration avec la direction de la jeunesse et des sports.
Affecter des animateurs et éducateurs pour l’encadrement et l’organisation des activités d’animation dans les quartiers.
Perspectives
1-Densification des activités d’insertion dans les quartiers :
En relation avec l’environnement familial des jeunes, il s’agit de renforcer la solidarité (volontariat, compagne de nettoyage, embellissement du cadre de vie, entretien des immeubles.
Cette opération nécessite la création des comités de quartiers et leur implication dans les questions intéressant la vie de la cité (réalisation de crèches, jardins d’enfants).
2-Développement des activités culturelles et scientifiques dans les quartiers.
Susciter l’organisation des rencontres culturelles et scientifiques inter-quartiers.
Encourager la création d’associations culturelles et scientifiques dans les quartiers de façon à développer les activités telles que : la musique, le théâtre, le cinéma, les arts plastiques, l’artisanat, les arts lyriques, l’informatique et l’information en milieu de jeunes
3-Développement de la pratique sportive :
Généraliser la pratique sportive dans les quartiers et veiller à sa pérennité.
Favoriser l’organisation de tournoi et championnat inter-quartiers organisés par les jeunes eux-mêmes.
Mettre en œuvre des programmes locaux (à l’échelle communale ou wilayates) d’animation sportives et culturelles avec la participation active des jeunes.
Encourager la création d’associations sportives de quartiers et des ligues inters.
Mettre à la disposition des jeunes les moyens matériels nécessaires à la généralisation de la pratique sportive de masse.
Encourager les jeunes par des récompenses et prix à décerner aux meilleures équipes lors des tournois et compétitions de quartiers.
La vie associative
Les associations sont des acteurs incontournables de l’engagement citoyen, partenaires privilégiés du développement local, de l’animation de la ville. La contribution associative à l’intérêt général, à la cohésion sociale et l’épanouissement individuel est considérable. La vie associative est un terrain irremplaçable pour la pédagogie de la citoyenneté et de la vie dans la cité, dans toute sa diversité elle est fortement développée. Les associations sont un acteur fondamental de la vie locale grâce à l’engagement des bénévoles.
Initiatives citoyennes
La vie associative est un élément incontournable de la vie des territoires. Elle contribue à la construction de l’identité des individus et à la création d’un sentiment d’appartenance, elle est facteur de création de liens sociaux, elle contribue par ailleurs au bien être, à la qualité de la vie et à la « performance »
démocratique des collectivités. L’objet des associations peut être centré sur leurs membres, porter des projets ayant un fort contenu militant, s’orienter sur l’accès aux pratiques d’activités culturelles, sociales, sportives ou être articulé à l’action les rendre plus performantes grâce à des initiatives citoyennes.
Elles sont un incontournable vecteur de la cohésion sociale.
Le mouvement associatif comme espace de démocratie
Le mouvement associatif comme espace citoyen
Le mouvement associatif comme richesse collective
Pourquoi une éducation à la citoyenneté
– L’éducation la citoyenneté
– Des acteurs engagés
– Des actions concrètes
La citoyenneté est quelque chose qui s‘apprend et qui se pratique tout au long de la vie, à l’école, dans les associations, dans la vie de tous les jours. Les professionnels et les bénévoles engagés dans la promotion d’une citoyenneté active savent bien qu’il est nécessaire de mettre en place un travail important d’information, de sensibilisation, un travail de terrain quotidien et tourné le plus possible vers la pratique afin de faire partager toutes les valeurs qui fondent nos sociétés.
L’objectif affiché :
Contribuer partout en Algérie à l’épanouissement de citoyens autonomes, solidaires et responsables. Aux responsables d’associations, nous recommandons de :
Aider les jeunes à développer des activités attrayantes et régulières sur le thème Del ‘Education à la Paix
Avoir des comportements exemplaires dans la société
Vivre la paix dans les activités de votre association
Prendre le temps d’éduquer vos frères et sœurs dans les mouvements de jeunes.
La démocratie de la réussite grâce à l’éducation
Le premier outil de l’émancipation d’un jeune adulte, c’est l’éducation qu’il a reçue lors de sa formation initiale jusqu’au bac Après le bac, se pose de plus en plus rapidement la question pour le même jeune des compétences à acquérir pour sa future insertion professionnelle, qu’il choisisse tout de suite une filière précise ou qu’il envisage des études plus longues.
Ils s’agissent donc de savoir aujourd’hui comment recréer des passerelles entre les formations académiques (universitaires majoritairement ou autres) et le monde de l’entreprise, notamment pour beaucoup de jeunes qui n’ont ni les réseaux, ni les codes ou qui n’ont tout simplement pas accès au monde du travail qualifié. Poursuivre la réflexion sur les acquis de base, exigés lors de l’arrivée sur un premier emploi, afin qu’ils intègrent pleinement les cursus de formation permettrait, par exemple, de lutter contre les inégalités d’accès à l’emploi.
Équipes éducatives, jeunes, parents, partenaires associatifs
:
Comment recréer un cadre de confiance et de partage d’objectifs commun ?
Comment garantir sur tout le territoire une offre publique d’enseignement permettant un parcours réussi pour tous, quels que soient ses choix d’orientation et de durée d’études ?
Comment faire que les liens avec les institutions culturelles, que l’ouverture sur le monde et aux autres ne soient pas que le fruit d’initiatives locales mais bien un engagement pour toute une génération ?
Comment, surtout, faire que le temps de l’école soit le temps de la construction de sa vie d’adulte et de citoyen ?
4) Redynamisation des établissements de la jeunesse
Missions et objectifs
La Maison des Jeunes est avant tout un lieu ouvert à tous les jeunes sans discrimination de sexe, de couleur ou d’âge. Elle reste ouverte prioritairement pour les jeunes âgés entre 6 à 36 ans. Néanmoins, dans le cadre d’actions ou de projets spécifiques, nous touchons volontairement les autres tranches d’âges.
Il est primordial que la Maison des Jeunes veille avant tout à s’intégrer dans son milieu d’implantation et qu’elle mette en place en concordance avec ce milieu une politique d’accueil et d’animation. C’est notre mission principale à savoir mobiliser les jeunes au rôle d’Acteur Conscient, Responsable, Actif, Critique et Solidaire. Dans notre société. Il faut que le jeune puisse se créer un lieu de vie qu’il peut s’approprier, redéfinir et utiliser moyennant une négociation avec les partenaires internes et externes.
Elle doit pouvoir permettre l’épanouissement individuel et collectif de son public. Elle doit aider le jeune à s’exprimer, à échanger, à dialoguer, à se créer sa propre vision de la société. Elle doit être le lien entre le monde de l’enfance et le monde des adultes. Elle doit donner au jeune l’aide dont il a besoin pour se construire.
La Maison des jeunes doit tenter d’offrir aux jeunes un lieu de vie où tous les aspects de leur vie peuvent être abordés, globalisés et utilisés. C’est le rôle “social” de la Maison : une base indispensable à une réelle politique de Jeunesse.
Missions sociales :
Tenter de donner des réponses à des difficultés que les jeunes rencontres
Aider à construire sa propre personnalité.
Aider à se sentir bien dans son environnement.
Apprendre à vivre en communauté.
Réaliser avec les jeunes ses envies.
Sensibiliser et responsabiliser le jeune aux problèmes quotidiens de la vie.
Faire prendre conscience au jeune que c’est sa Maison de Jeunes et que s’il veut que ça bouge, qu’il bouge, …
Le travail de la Maison de Jeunes se situe également au niveau culturel. Nous pouvons dire qu’à travers l’animation, nous cherchons à mettre en valeur les jeunes en leur donnant la possibilité de trouver leur identité en valorisant leur savoir-faire. Si les jeunes se sentent valorisés, leur intégration est plus facile du point de vue social et économique. La mise en valeur de l’identité de chacun et des capacités de chacun passe par l’expression, la création et la confrontation des cultures. Bref, la Maison des jeunes touche à tous les aspects de la vie qui occupent ou préoccupent les jeunes.
Voici donc ces onze hypothèses :
Adoucir les tensions familiales.
Briser l’isolement ; promotion du droit à la différence.
Diminuer l’inactivité des jeunes qui la fréquentent.
Traiter et rentabiliser l’information relative à différents sujets
Permettre d’avoir une meilleure hygiène mentale, une meilleure santé physique, une meilleure nutrition.
Apprendre aux jeunes à faire des choix conscients et éclairés.
Combattre la surconsommation.
Faciliter l’insertion et l’intégration à la société.
Demeurer un carrefour d’informations accessibles à ceux qui ne la fréquentent pas.
Développer chez les jeunes le sens des responsabilités.
Permettre l’apprentissage de la démocratie.
La Maison des Jeunes fait la promotion de valeurs comme l’acceptation des différences,
l’égalité la fraternité, la solidarité et l’entraide, la justice sociale, le respect de l’environnement, le respect de soi et des autres, la prise en charge de sa vie (autonomie) et de son avenir.
5) Finalité set missions de maisons de jeunes
Objectifs
Être ouverte à tous les jeunes dans le respect des droits de l’homme.
Avoir pour objectif de favoriser le développement d’une citoyenneté critique, active et responsable, principalement chez les jeunes de 6 à 36 ans, par une prise de conscience et une connaissance des réalités de la société, des attitudes de responsabilité et de participation à la vie sociale, économique, culturelle et politique ainsi que la mise en œuvre et la promotion de pratiques socioculturelles et de création.
La maison de jeunes est une structure fondée sur l’accueil des jeunes, leur participation la programmation et à la réalisation d’actions collectives d’animation socioculturelles répondant aux besoins du milieu d’implantation, sous la responsabilité d’un éducateur coordonnateur qualifié.
Les initiatives et projets visés concernent :
L’insertion professionnelle, sociale et culturelle des jeunes.
La cohabitation et l’intégration harmonieuses des collectivités locales.
La prévention de la toxicomanie, le traitement des assuétudes.
La prévention de la délinquance et de la petite criminalité ainsi que l’accompagnement favorisant la réinsertion des délinquants.
L’assistance aux victimes d’actes de délinquance.
Les finalités sont différentes.
Les MJ doivent favoriser le développement d’une citoyenneté critique, active et responsable par la compréhension des réalités sociales, des attitudes de responsabilité et la participation et par la mise en œuvre de pratiques socioculturelles.
Par “pratiques socioculturelles”, il faut entendre des actions et des projets partant des désirs et des besoins des jeunes, dans lesquels ceux-ci doivent être impliqués (dans tout ou partie du processus de mise en place de l’action, c’est-à-dire la conception, la réalisation et l’évaluation).
Ces actions sont :
L’accueil ;
Des activités permanentes ou ponctuelles (ateliers dans les domaines de la créativité, sportifs, nouvelles technologies… ou animations à l’accueil, concerts, initiation à la sérigraphie… ) ;
Des projets et actions collectives à moyen et long terme(organisation d’un échange international, création d’une comédie musicale, négociation entre les jeunes et la commune pour la création d’un espace sportif,… ) et des actions en lien avec la population locale (c’est-à-dire favorisant l’ouverture du centre à la collectivité locale et le développement culturel local :
Organisation d’une fête de quartier, création d’un journal d’information dont les colonnes sont ouvertes aux habitants, mise sur pied d’un festival de théâtre intergénérationnel en collaboration avec le centre culturel, mise à disposition de locaux et de moyens à des groupes de jeunes musiciens,). Les actions des MJ sont décrites précisément : il s’agit d’assurer une mission d’accueil des jeunes et leur participation directe à la programmation et à la réalisation d’actions d’animation.
Le véritable enjeu du travail culturel
L’enjeu du travail culturel c’est d’affirmer que les jeunes ont droit à des espaces de créativité, d’expression, de débat de développement de leurs ressources pour se construire et s’épanouir comme les adultes y ont droit. Il est questionnant aujourd’hui de constater que peu à peu l’animation et le travail culturel ne seraient plus reconnus comme une nécessité de développement et d’épanouissement pour les jeunes, mais
comme un moyen de les détourner de la délinquance ou d’un comportement déviant.
Point de vue historique
Historiquement, les associations financées par la politique culturelle de jeunesse étaient les seules avec les associations sportives à occuper le terrain local et étaient peu soutenues financièrement par les pouvoirs publics locaux.
Point de vue des réalités politiques
Enfin, le contexte politique général est aussi déterminant et la question de savoir quelle image on a des jeunes dans la société et quelle place on veut bien leur réserver est ici primordiale.
Le projet pédagogique
La maison de jeunes
a fait naitre et se fait développer une animation socioculturelle et sociale fortement enracinée dans la vie locale. Elle a amplifié ses actions et s’est affirmée, aux côtés de la commune, comme une entité sociale vivante qui dynamise la vie locale, l’initiative et la participation.
La maison de jeunes
s’est adaptée à des environnements en évolution permanente et un paysage sociologique se transformant, elle a mis en place des actions répondant à la demande et aux besoins des habitants et plus particulièrement des jeunes et développé des projets grâce aux soutiens permanents de la tutelle.
La maison de jeunes
dispose aujourd’hui d’un réel potentiel d’animation de la vie locale grâce notamment à une équipe éducative formée de professionnels de la jeunesse et de bénévoles. Reconnue par les jeunes des quartiers. Grace à un panel d’actions sociales et d’activités de la commune et aux services des jeunes et de habitants. Les acteurs locaux (écoles, lycées, associations, institutions…) y développent des projets en partenariat et diversifient ainsi nos actions premières.
La maison de jeunes
souhaite débuter ce nouveau siècle en inscrivant sa politique d’animation et de développement social dans plusieurs directions prioritaires :
1- Continuer les actions qui dynamisent la vie sociale et le bien-être ;
Les actions qui ont porté des résultats probants et dans la continuité nous semble essentielle seront pérennisées de manière à assurer un développement durable.
Ce sont principalement les actions dites « globales » et qui relèvent De l‘animation socioculturelle et socio-éducative correspondant aux besoins et attentes des jeunes.
2- Inciter les jeunes à s’impliquer et à participer à l’émergence des actions et à leur suivi ;
L’implication des jeunes a toujours été une priorité. Diverses actions sont menées dans cette direction ; les réunions du comité-jeunes représentent un lieu de parole et d’échanges où les jeunes peuvent exprimer leurs besoins, leurs attentes. Aux côtés de l’équipe éducative, nous essayons de développer des actions qui répondent à ces demandes.
3-Soutenir et renforcer les actions jeunes visant la mobilisation sur les projets et les actions à
long terme ;
Donne une place plus importante aux jeunes dans la vie sociale de l’ensemble urbain en les incitants à se mobiliser sur des projets fédérateurs, échanges de jeunes bilatéral, implication plus active et actualisation du site Internet de la MJ, rencontres avec les élus…).
4-Encourager le développement d’initiatives nouvelles centrée sur les problématiques familiales et sociales ;
L’observation des problématiques locales, la connaissance sociologique du milieu social, l’expression et l’implication des familles permettent de développer des initiatives nouvelles adaptées aux réalités locales (informatique et innovation sociale, aide et accompagnement des publics en difficultés…).
Le concept du travail à la maison de jeunes est constitué de 4grandes parties :
1-Le volet social
qui intègre les actions d’accueil des publics jeunes, les actions d’insertion sociale et professionnelle ainsi que des actions innovantes ;
2-Le volet éducatif
qui intègre les actions d’animation globale, l’accueil des jeunes et le soutien aux initiatives socio-éducatives des jeunes scolarisés et exclus du système éducatif.
3-Le volet culturel
qui assure la promotion de l’association et de ses acteurs ;
4-Le volet associatif
qui définit un soutien aux associations à but non lucratif dans la promotion de leurs actions et des actions partenariales à l’échelle locales, régionales, nationales et internationales (échanges de jeunes) ; Ces 4 grandes parties forment la structure du projet d’animation sociale et socioculturelle de la maison de jeunes pour cette période.
D) Réflexion vision nouvelle de congrès nationaux de jeunes
Le succès d’un Congrès dépend de la qualité des participants, de l’ambiance des discussions, de la qualité des analystes de base mais aussi du caractère ambitieux des objectifs poursuivis à travers des thèmes du jour. Une vision commune du futur dans des thèmes d’intérêt général est un objectif de caractère ambitieux. Et la qualité des participants et l’ouverture d’esprit des discussions du Congrès. Ces rencontres doivent en effet aider la société civile qui réfléchit, au Sud comme au Nord, à progresser dans la construction de sa pensée, et ainsi rendre fécond son dialogue avec les autorités compétentes.
Engager une réflexion profonde
Le congrès national
constitue pour toute organisation un événement d’une importance cruciale. C’est d’abord, l’occasion de faire le bilan sur tous les plans, d’engager une réflexion profonde en vue de dégager une vision nouvelle à même d’ouvrir de nouveaux horizons à l’organisation. C’est aussi l’occasion de choisir les femmes et les hommes capables de concrétiser cette vision. La problématique de la jeunesse a dû être révisée au cours de la décennie écoulée. En effet, sous la pression de plusieurs facteurs notamment la crise économique, les mutations sociales etc.…les problèmes des jeunes se sont démultipliés et ont changé de nature. Si hier les besoins des jeunes s’exprimaient en termes récréatifs, ils sont aujourd’hui posés en termes d’emploi, de santé, d’environnement etc.…Face à cette situation, le Président de la République dans son projet de société présenté au peuple, a fait du développement de la jeunesse une préoccupation nationale.
1) Projet national pour l’enfance et la jeunesse
Le projet éducatif
Notre travail d’éducateur consiste, en partie, à mettre en place des éléments pour permettre à chacun de se construire ses repères dans le temps, dans l’espace et dans les relations interpersonnelles. La construction de repères fiables est le préalable à une acquisition d’une plus grande autonomie. C’est rendre les jeunes acteurs au sens participatif de leurs loisirs.
1- C’est favoriser l’acquisition d’une plus grande autonomie dans le respect.
Le désir de chaque jeune est de grandir, devenir adulte dans le sens d’être autonome. L’autonomie ne se décrète pas, elle se construit petit à petit, à son rythme (il n’y a pas un âge où on devient autonome. A chaque étape de son enfance puis de son adolescence, on progresse vers davantage d’autonomie).
2- C’est permettre aux jeunes d’approfondir ses connaissances de son environnement afin de se l’approprier.
.
Notre objectif n’est pas d’enfermer le jeune dans un lieu, couper de la vie, mais bien de lui permettre de prendre place dans son environnement, d’en devenir acteur. L’éducation à l’environnement urbain devient essentielle à l’aube d’un nouveau millénaire, où la ville, le fait urbain, devient prépondérante.
3-Deveniracteur dans son quartier, c’est se l’approprier, participer à sa transformation, c’est devenir citoyen.
Reconnaître la culture d’origine de chaque jeune et lui offrir la possibilité de s’ouvrir à d’autres cultures c’est permettre à chaque jeune de vivre sa culture comme une richesse, sans l’enfermer pour autant nous voulons lui permettre d’aller à la rencontre de l’autre.
4-Notre travail d’éducateur est de promouvoir, au-delà du droit à la différence, le partage, l’ouverture, le multiculturel
Nous favorisons une démarche de projet, où les jeunes sont parties prenantes. Nous diversifions au maximum le choix des activités afin de répondre le mieux possible aux besoins de chacun.
Nous donnons ainsi aux jeunes la possibilité de découvrir et de pratiquer des activités répondant à leurs besoins en lui donnant des repères clairs.
5-Les projets, actions et activités mis en place tout au long de l’année ont ainsi pour finalité :
Le développement de l’inventivité, des aptitudes logiques notamment par la pratique de jeux individuels et collectifs
Le développement de la curiosité et de l’esprit scientifique par l’expérimentation
L’aptitude à la communication, en particulier par l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (Internet)
La connaissance de son corps et sa maîtrise par diverses activités physiques et sportives et d’éducation à la santé
Le développement de la sensibilité, de la curiosité et de la créativité par l’accès aux pratiques artistiques et culturelles
L’amélioration des conditions de vie grâce à des actions d’accompagnement dans l’emploi (C.V, lettre de motivation, orientation vers d’autres structures plus adaptées…) et par des actions de prévention (toxicomanies, MSF…)
L’apprentissage de la vie collective et de la citoyenneté.
Le projet pédagogique
Les acteurs locaux (écoles, lycées, associations, institutions…) y développent des projets en partenariat et diversifient ainsi nos actions premières.
1-Continuer les actions qui dynamisent la vie sociale et le bien-être ;
Les actions qui ont porté des résultats probants et dont la continuité nous semble essentielle seront pérennisées de manière à assurer un développement durable.
Ce sont principalement les actions dites « globales » et qui relèvent de l’animation socioculturelle et socio-éducative correspondant aux besoins et attentes des jeunes
.
2-Inciter les jeunes à s’impliquer et à participer à l’émergence des actions
L’implication des jeunes a toujours été une priorité. Diverses actions sont menées dans cette direction ; les réunions du Comité Jeunes représentent un lieu de parole et d’échange où les jeunes peuvent exprimer leurs besoins, leurs attentes. Aux côtés de l’équipe éducative, nous essayons de développer des actions qui répondent à ces demandes.
3-Soutenir et renforcer les actions jeunes visant la mobilisation sur les projets et les actions à long terme ;
Donner une place plus importante aux jeunes dans la vie sociale de l’ensemble urbain en les incitant à se mobiliser sur des projets fédérateurs (création d’une antenne-relais vers les quartiers Nord de la ville, échanges de jeunes bilatéral, implication plus active et actualisation du site Internet de la M.J, rencontres avec les élus…)
4-Encourager le développement d’initiatives nouvelles centrées sur les problématiques familiales et sociales ;
L’observation des problématiques locales, la connaissance sociologique du milieu social, l’expression et l’implication des familles permettent de développer des initiatives nouvelles adaptées aux réalités locales (informatique et innovation sociale, aide et accompagnement des publics en difficulté…) en direction des jeunes.
2) Promouvoir les valeurs de la solidarité et de citoyenneté.
Associations
L’association est un espace de vie démocratique qui favorise le débat, les échanges d’idées, d’opinions et les points de vue dans le respect. Elle responsabilise les individus et les groupes. Elle pose la question de l’intérêt individuel et collectif. L’association s’engage aux travers de ses projets à permettre aux habitants de devenir acteurs dans la proposition, la gestion et l’organisation d’actions collectives, à promouvoir et à développer toutes idées favorisant la convivialité et donc de favoriser sur le long terme le mieux-vivre ensemble entre les habitants et dans le quartier à permettre la construction d’une identité partagée, d’une mémoire.
L’association est un lieu d’échanges, de rencontres, de témoignages, de propositions dans un espace particulier où s’expérimente et se vit l’exercice de la citoyenneté. Pour favoriser l’engagement de l’habitant citoyen, l’association propose des espaces, des actions, des projets, qui permettent à tous d’exprimer une démarche participative qui valorise l’intérêt individuel et collectif. L’association permet aux habitants d’être dans « l’agir » et offre de contribuer à la promotion de la vie de quartier. La participation des habitants ne se décrète pas mais elle ne peut se réaliser qu’avec un minimum d’attention et d’implication dans la vie du quartier.
3) L’éducation à la citoyenneté et le rôle de l’école
L’éducation à la citoyenneté est un élément novateur dans le projet d’école ; et l’école parce qu’elle a une certaine autonomie par rapport à la société peut être un agent de changement, agir pour se démocratiser et démocratiser la société.
L’éducation à la citoyenneté
Aujourd’hui la citoyenneté se définit de manière plus large comme un ensemble de rôles sociaux spécifiques où la personne a la possibilité de participer à des groupes qui défendent ses intérêts, ses idées comme les associations écologiques, associations de consommateurs, de défense des droits de la personne, associations de quartier etc. Donc, être citoyen, c’est être partenaire de plusieurs responsabilités communes auxquelles on participe en s’informant, en informant, en travaillant, en consommant, en produisant. En conséquence la citoyenneté, c’est la capacité de reconnaître les valeurs éthiques requises pour la vie en commun, d’effectuer et d’agir avec la conscience d’appartenir à un corps social organisé.
Il faut enfin signaler qu’elle est nationalité, mais elle peut constituer un statut transnational qui a le monde comme cadre d’expression, cela signifie une interdépendance entre nations entre les personnes ; ainsi les citoyens du monde accordent une importance au mondialisme, l’ensemble des idées et des actes exprimant la solidarité des populations du globe.
Rôle de l’école
Sila démocratie, signifie le pouvoir au peuple, elle ne l’est réellement que si l’école a le rôle de diffuser la culture pour préparer les citoyens à être plus conscients que ceux d’aujourd’hui. Une école n’est vraiment démocratique que si elle a au moins une longueur d’avance sur la société moyenne, si elle est capable de présenter aux élèves ce qu’il y’a de mieux dans la société. L’école peut jouer un rôle dans l’éducation à la citoyenneté en mettant un dispositif d’ensemble pour assurer un mieux vivre ensemble ; pour cela un certain nombre de questions se posent à nous :
A/- Comment faire
de l’éducation à la citoyenneté une réalité dans nos écoles ou bien comment renforcer les acquis, si l’on sait que l’éducation à la citoyenneté est globale s’adressant non seulement aux activités de classe mais aussi à l’organisation scolaire et à l’ouverture de l’école sur le monde.
B/- L’éducation
à la citoyenneté passe par le développement de l’autonomie de l’enfant, sa responsabilisation, quelle relation pédagogique privilégier, quel dispositif mettre en place ?
Quelles approches pour que l’éducation à la citoyenneté soit prise en charge par le projet d’école ?
C/- Quelles disciplines
prendront en charge cette éducation ? L’éducation civique, l’histoire, la géographie etc.…Interdisciplinarité, Transdisciplinarité ?
D/- La prise de parole
est essentielle dans l’éducation à la citoyenneté, comment l’organiser avec beaucoup d’efficience, comment initier les élèves au débat démocratique ?
E/- Une école qui éduque à la citoyenneté
doit s’ouvrir sur la vie, collaborer avec les ONG, les parents d’élèves, les partenaires, comment renforcer cet acquis ?
-Dans une école qui éduque à la citoyenneté, les élèves doivent être au service de leur communauté, quels projets allez-vous développer avec vos élèves ?
F/- La Citoyenneté
c’est un mieux vivre ensemble adhérer à des valeurs, comment les promouvoir à l’école ?
G/- L’éducation à la citoyenneté
c’est aussi l’éducation dans une perspective planétaire, comment ouvrir les jeunes à la dimension mondiale ? Comment préparer les jeunes à prendre des décisions, par quels projets peuvent-ils s’ouvrir au monde sans perdre leur âme ?
H/- Une école qui éduque à la citoyenneté
doit être une école intégratrice, une école qui lutte contre les déperditions scolaires, quelle pédagogie ?
Toutes ces questions exigent quelques changements sur le plan institutionnel, quels changements, quels obstacles, quelle évaluation ?
4) Education à la citoyenneté mondiale
Préparer les jeunes à devenir des citoyens actifs et responsables est devenu l’une des missions prioritaires de l’enseignement. Au-delà de l’accumulation de savoirs, qui feront des élèves des jeunes instruits à la sortie de l’école, l’heure est aujourd’hui à une approche globale des apprentissages, qui inclurait l’acquisition de compétences citoyennes.
Ces compétences sont basées davantage sur les savoir-faire et le développement de l’esprit critique, et ceci mis en avant dans un cadre qui respecte la diversité socioculturelle et qui la valorise comme une richesse. Pas simple dans un contexte scolaire, mais pourtant pas irréalisable.
Comprendre pour changer
L’éducation à la citoyenneté mondiale apparaît ainsi comme une expression générique qui renvoie aux concepts pédagogiques liés aux réalités du monde d’aujourd’hui. Il s‘agit de concepts ouverts, évolutifs et multidimensionnels et non d’un courant pédagogique nouveau.
L’éducation à la citoyenneté doit permettre à chacune de devenir acteur social dans un ou des espaces donnés :
une classe, une association, un syndicat, une commune, un Etat
, ainsi que dans l’espace de la mondialisation. Dans ce dernier espace, les enjeux citoyens peuvent porter sur des choix de consommation, une prise de position lors d’une votation, un engagement politique, une manifestation de solidarité… qui ont toujours une dimension qui dépasse le cadre d’un Etat.
Les axes de l’éducation à la citoyenneté
L’éducation à la citoyenneté :
s’inscrit dans un espace de pratiques ;
vise à permettre des choix, des prises de position. Or, il n’y a pas de choix véritable sans connaissances de l’objet sur lequel porte ce choix ;
Permet d’observer et d’analyser des fonctionnements sociaux, idéalement démocratiques, afin de fournir au sujet des outils pour s’intégrer dans ces espaces sociaux et d’y jouer un rôle d’acteur
Avoir la construction de compétences, outils indispensables pour jouer un rôle d’acteur dans un espace social limité ou vaste ;
Est intimement liée à la perception que le sujet a de son rôle social et du pouvoir dont il dispose. Si la citoyenneté n’est pas associée à une marge de pouvoir ayant des enjeux (ou n’est pas perçue comme telle) elle perd son sens et son attrait. Personne n’est dupe longtemps des exercices alibis de participation et de consultation.
Les espaces d’éducation à la citoyenneté
Schématiquement, l’éducation à la citoyenneté s’exerce dans trois espaces.
1-La citoyenneté à l’école
Vivre ensemble et participer à l’échelle du groupe, de la classe et de l’établissement scolaire à travers des structures participatives et la pratique du débat démocratique. Connaître les droits et les responsabilités de chacune, ainsi que les mandats des acteurs de l’institution scolaire.
2- La citoyenneté dans le cadre local
Connaître les institutions locales et nationales de démocratie et de citoyenneté ; participer à leur développement. Se préparer à exercer les droits et les responsabilités définis dans ces cadres institutionnels. Participer et contribuer au vivre ensemble.
Cet espace recouvre en partie ce qu’il était convenu d’appeler instruction civique.
3- La citoyenneté et les enjeux mondiaux
Vivre et agir dans une société mondialisée, caractérisée par des enjeux à l’échelle locale, nationale et mondiale. Savoir analyser ces enjeux ; être en mesure de se situer et d’opérer des choix en tant qu’acteur individuel, en tant que citoyenne d’un Etat, en tant que membre d’une entreprise, d’une association, d’un groupe d’intérêt…
Eduquer transmettre et construire
Toute éducation est indissociable du champ social dans lequel elle s’exerce. Elle s’inscrit donc dans la temporalité et vise une certaine stabilité de la société. La transmission de valeurs et d’acquis sociaux est fondamentale. Elle doit cependant être associée à une ouverture sur les défis actuels et nouveaux auxquels la transmission ne saurait répondre à elle seule.
Trouver un équilibre entre le volet transmission et le volet projection dans le futur est un défi stimulant de l’éducation à la citoyenneté qui exige une approche systémique. Cette dernière est particulièrement importante lorsque les objets d’étude portent sur des enjeux mondiaux.
Conscience de notre rôle de citoyens du monde ;
respect de la diversité et aptitudes de communication interculturelle ;
capacité d’agir pour rendre le monde plus équitable et plus écologiquement durable ;
responsabilité de nos actions.
5) Politique Nationale de la Jeunesse
Répondre à ces besoins et aux nouvelles aspirations des jeunes liées aux phénomènes de la mondialisation, constitue un défi posé à notre société dans un contexte où nous avons des déficits à combler dans les domaines précités.
D’ores et déjà nous savons que le gouvernement ne peut pas apporter seul toutes les réponses aux nombreux défis de notre temps. L’implication conjointe et coordonnée des secteurs publics, para public, privés et associatifs, doublée de la participation de nos partenaires internationaux constitue une donne incontournable pour le succès de la politique nationale de la jeunesse.
Pour les uns, la jeunesse est une tranche de vie, se déterminant par l’âge. Pour les autres, la jeunesse est un état d’esprit. Pour d’autres encore, la jeunesse est autant une tranche de vie qu’un état d’esprit. Ce concept de jeunesse doit donc être perçu au double point de vue biologique et psychologique. Toutefois, la jeunesse, selon la présente Politique est entendue comme l’ensemble des personnes des deux sexes âgés de 12 à 35 ans. La jeunesse visée par la présente politique est plurielle.
En effet, elle est composée de plusieurs catégories à savoir : la jeunesse scolarisée, la jeunesse déscolarisée, la jeunesse rurale, la jeunesse urbaine, la jeunesse en difficulté etc. Aujourd’hui comme hier, des efforts remarquables ont été déployés aussi bien par les jeunes eux-mêmes que par les pouvoirs publics afin d’organiser la couche juvénile de nos populations en raison du rôle déterminant qu’elle joue et qu’elle continue de jouer dans le développement socio-économique national.
Toutefois, au nombre des impératifs qui s’imposent à la jeunesse se trouvent des problèmes liés à l’éducation, la démographie, l’économie, la santé, la culture, la communication, l’environnement, la société, aux sports et aux loisirs etc. Ilva sans dire que ces problèmes ne se posent pas avec la même acuité selon qu’il s’agit de jeunes gens ou de jeunes filles.
Eu égard aux constats faits dans les domaines ci-dessus indiqués, le présent document de Politique suggère des pistes susceptibles de répondre au mieux aux attentes multiples et multiformes des jeunes. Ainsi après avoir fait l’état des lieux, démontré la nécessité d’élaborer la présente politique, il en a suivi une déclaration et des propositions de mesures appropriées de mise en œuvre. C’est pour cela que dans l’analyse de situation, la détermination des objectifs, la définition des stratégies et des programmes, l’approche genre est mise en œuvre.
Les Principes
La Politique Nationale en direction des jeunes est un élément de la vision nationale de développement. C’est pour cela qu’elle doit répondre aux principes et valeurs de :
L’égalité entre les hommes et entre les sexes ;
Le respect du bien – être intégral de la jeunesse, c’est – à dire à la fois sur les plans physique, mental, spirituel et culturel ;
La liberté d’association et d’expression ;
La promotion de l’esprit d’entreprise et d’initiative ;
La participation active des jeunes à la prise des décisions et aux programmes de développement national.
La compréhension mutuelle et l’ouverture sur le monde ;
La collaboration intersectorielle pour une action concertée en faveur des jeunes.
Les Objectifs et les stratégies
Dans le respect de l’équité, le but principal de la Politique Nationale de la Jeunesse est « d’assurer aux jeunes le plein épanouissement de leurs facultés physiques, mentales et morales et de créer les conditions favorables à leur insertion dans tous les secteurs de la société afin qu’ils deviennent les acteurs du développement durable ».
A) Les Objectifs Généraux :
Le but que poursuit la Politique Nationale de la Jeunesse ne pourrait être atteint sans la réalisation selon l’approche genre des objectifs généraux ci – après :
Assurer une relève sportive de qualité
Promouvoir les loisirs des jeunes ;
Améliorer le système éducatif national ;
Promouvoir l’éducation non formelle des jeunes ;
Contribuer à la mise en œuvre d’un programme d’alphabétisation de jeunes ;
Contribuer à l’implication des jeunes dans le développement économique national ;
Contribuer au renforcement de la communication sociale au sein de la jeunesse ;
Contribuer à l’intégration des jeunes aux NTIC et encourager la création de média de jeunes ;
Promouvoir la santé des adolescentes et jeunes en vue de leur développement harmonieux ;
Contribuer à l’éducation et à la participation des jeunes à la protection de l’environnement ;
Contribuer à la sauvegarde du patrimoine culturel national ;
Susciter et encourager la création artistique et culturelle chez les jeunes ;
Favoriser l’intégration sociale harmonieuse des jeunes ;
Contribuer à la lutte contre toutes formes d’injustice, d’inégalité, de discrimination et de violence envers les jeunes, notamment envers les jeunes filles ;
Impliquer la jeunesse dans la maîtrise de la dynamique démographique
Maîtriser le flux migratoire et assurer l’intégration urbaine des jeunes.
6) Les jeunes dans l’économie mondiale
Faim et pauvreté
L’adaptation des politiques nationales de réduction de la pauvreté aux préoccupations des Jeunes.
La promotion, la valorisation et le renforcement des secteurs de base, notamment l’agriculture.
L’accroissement des échanges entre les jeunes des milieux ruraux et urbains.
Éducation
L’universalisation de l’éducation et l’accès à l’éducation pour tous.
L’amélioration de la qualité des systèmes éducatifs appropriés au marché du travail et aux Valeurs socioculturelles.
La valorisation de la profession enseignante.
Emploi
L’amélioration ou la mise en place de politiques pour le développement de l’emploi pour les jeunes.
La promotion de l’esprit entreprenariat.
Mondialisation
La réduction des inégalités entre les pays du Nord et ceux du Sud.
L’encouragement de la collaboration des organisations de jeunes sur les enjeux Mondiaux.
La préservation de la diversité culturelle et linguistique.
Technologies de l’information et des communications (TIC)
L’instauration de politiques qui permettent un accès facile et équitable aux TIC à toutes les couches sociales de la population.
L’assurance que les TIC contribuent efficacement au développement, à l’éducation et à la formation.
7) Les jeunes dans la société civile
Environnement
La mise en œuvre de politiques sur l’environnement.
La promotion de l’éducation au développement durable.
Loisirs
L’accessibilité aux loisirs pour tous.
Le soutien public aux associations de jeunes pour le développement des loisirs organisés et de qualité.
Participation
La prise en compte de l’opinion des jeunes dans la mise en place de politiques nationales et internationales.
L’éducation à la citoyenneté et à la participation.
L’appui aux organisations de jeunes en veillant à sauvegarder leur autonomie.
Relations intergénérationnelles
La promotion de la solidarité intergénérationnelle.
8) Les jeunes face aux risques
Santé
L’accès à des services de santé pour tous.
La promotion de l’éducation sanitaire et préventive.
Toxicomanie
La mise en place et le renforcement des politiques de lutte contre la toxicomanie auprès des jeunes.
Délinquance
La mise en place de politiques et de programmes de prévention de la délinquance.
Le développement de programmes de réinsertion des jeunes délinquants.
Conflits
Le renforcement des politiques nationales pour assurer une bonne gouvernance, la démocratie et la liberté d’expression.
L’intégration sociale des groupes défavorisés.
VIH/Sida
Le renforcement des politiques nationales sur le VIH/Sida.
L’accès aux traitements et médicaments.